Optimisation de la décarbonation du secteur transport sur un territoire sous contrainte de minimisation des impacts environnementaux des filières

La transition énergétique se traduit par la diversification de solutions techniques, notamment pour la mobilité des personnes et le transport de marchandises. Elle est essentiellement pilotée aujourd’hui par un critère de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui ne peut à lui seul représenter l’ensemble des impacts des filières énergétiques. Une approche plus systémique est requise pour garantir des prises de décisions éclairées. C’est en particulier le cas pour les carburants alternatifs liquides, dont le rôle n’est plus à démontrer et les attentes fortes notamment pour des secteurs comme l’aéronautique ou le maritime. Or, ils présentent des impacts environnementaux de nature différente et d’intensité variable, surtout pertinents à une échelle géographique fine tels que la réduction de la pollution locale, le potentiel de pénurie d’eau ou encore l’eutrophisation. Mais, le manque de données ou de méthodes d’évaluation explique que ces impacts soient peu quantifiés, donc difficilement pris en compte par les décideurs pour l’établissement de stratégies de régulation.
Le travail envisagé ici a pour objectif d’étudier les filières carburants alternatifs liquides actuelles et futures en optimisant leurs performances environnementales à une échelle territoriale, au-delà des seules émissions de CO₂. L’approche envisagée doit ainsi conduire à identifier et quantifier les impacts clés pour les filières ciblées, à l’aide notamment de résultats de modélisations ou de données disponibles dans la littérature en ce qui concerne l’analyse de cycle de vie. Elle doit ensuite permettre de développer des méthodes d’optimisation multi-objectifs de ces impacts ou, le cas échéant, permettre leur agrégation de manière discriminante, sur la base de modélisations codéveloppées par IFPEN et INRAE. Enfin, l’approche vise à évaluer globalement les bénéfices et limitations du couplage de modèles d’optimisation et d’analyse de cycle de vie selon des critères identifiés et développés dans la thèse.

Mots clefs: analyse de cycle de vie, modélisation, optimisation multi-objectif, régionalisation.

• Directeur de thèse    Prof. Benoît GABRIELLE, ECOSYS, AgroParisTech & Ecole Centrale de Paris, Université Paris-Saclay. ORCID : 0000-0002-9131-2549
• Ecole doctorale    ED581 ABIES Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement et Santé, https://abies.agroparistech.fr, Université Paris-Saclay
• Encadrant IFPEN    Dr Valérie SAINT-ANTONIN, valerie.saint-antonin@ifpen.fr
• Localisation du doctorant    IFP Énergies nouvelles, Rueil-Malmaison, France
• Durée et date de début    3 ans, début au cours du quatrième trimestre 2024
• Employeur    IFPEN
• Qualifications    Master 2 Recherche en économie, mathématiques, sciences de la terre
• Connaissance linguistique    Maîtrise du français et de l’anglais indispensable
• Autres qualifications    Connaissances en analyse de cycle de vie, modélisation appliquée à l’énergie et l’environnement, optimisation de systèmes

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