Statut
Disciplines scientifiques
Direction de recherche
Catalyse, biocatalyse et séparation
Site de rattachement
Lyon
L’acide adipique est considéré comme l’acide dicarboxylique le plus important du marché et il a été classé parmi les 50 molécules les plus importantes aux États-Unis. Son application principale concerne la synthèse de polyamides-6,6, dites aussi « Nylon », laquelle demande environ 50% de la production globale de l’acide adipique. Actuellement, la majorité de l’acide adipique est produite par voie pétrochimique à partir du cyclohexane. De plus, cette voie de synthèse conduit à la génération de quantités importantes de N2O, une molécule gazeuse à effet serre qui a une capacité calorifique 300 fois supérieure à celle du CO2. Il existe donc un intérêt à développer des nouvelles voies de synthèse permettant d’obtenir l’acide adipique à partir de charges durables, tout en gardant des productivités élevées et en évitant la génération de produits nocifs pour l’environnement.
Une alternative très intéressante à la voie pétrochimique consiste à synthétiser l’acide adipique en partant du butadiène, lequel peut être produit à partir d’éthanol bio-sourcé (fermentation des sucres). L’ester correspondant de l’acide adipique est préparé à travers de l’alkoxycarbonylation du butadiène en présence de CO et d’un alcool. Cette réaction peut être considérée comme « durable », car le CO peut s’obtenir à partir de la semi-réduction du CO2 ou réaction de « reverse water-gas shift ». Une étape finale d’hydrolyse de l’ester nous permettrait d’obtenir une molécule d’acide adipique provenant complètement de sources renouvelables.
Cette thèse vise la préparation de nouveaux ligands et ses correspondants complexes organométalliques pour son utilisation comme catalyseurs dans l’alkoxycarbonylation du butadiène. Des études mécanistiques de la réaction au niveau théorique et expérimentale sont aussi envisagées.
Keywords: Synthèse organique/organométallique, chimie de coordination, catalyse homogène, RMN, modélisation moléculaire.