Statut
Disciplines scientifiques
Direction de recherche
Sciences de la terre et technologies de l’environnement
Site de rattachement
Rueil-Malmaison
Il est aujourd’hui établi que l'hydrogène moléculaire (H2) existe sur la planète à l’état naturel sous la forme d'émanations diffuses ou continues. Cependant de nombreuses questions restent ouvertes quant à son origine, ses mécanismes de formation ou le potentiel réel d’exploitation. Les récents travaux menés entre autres au sein d’IFPEN ont permis d’identifier avec précision un ensemble de réactions minérales générant une production d’H2 naturel au cœur des continents, dans les roches sédimentaires Précambriennes. En Australie, au Brésil ou en Afrique du Sud, la présence de nombreuses émanations d’H2 de surface, à proximité de formations de fer rubanées (« Banded Iron Formations » ou « BIF ») suggèrent un rôle de celles-ci dans le mécanisme de génération d’H2. Néanmoins, si la nature des « roches mères » est désormais contrainte, se posent encore les questions des chemins de circulation de l’H2 en subsurface, et des réactions chimiques et biologiques qui vont transformer et consommer cet H2 durant sa remontée vers la surface, ainsi que sa potentielle accumulation dans un réservoir lorsqu’elle a lieu et si celui-ci existe. Ces questions sont centrales pour permettre d’évaluer la ressource H2 naturel en subsurface, car si elle semble être générée bien plus rapidement que les hydrocarbures, c’est aussi le cas de sa dégradation dans le milieu poreux. Afin de tenter d’y répondre, les travaux de thèse se structureront en 3 axes : (1) analyse structurale sur affleurement et puits pour mieux comprendre chemin de migration de l’H2 (20% de la thèse) : définition des propriétés géométriques des failles (orientation, densité, ouverture) et comportement mécanique associé ; (2) acquisition de Roches et fluides, mesure et caractérisation géochimique et minéralogique des échantillons (30% de la thèse) : rapport He/H2, taux d’oxydation des minéraux, acide gras volatiles dissous en fonction de la profondeur (3) modélisation de bassin à partir des données récoltées à différentes échelles (50% de la thèse). Cette thèse bénéficiera de l’expertise des géologues du CSIRO localisée à Perth en Australie de l’Ouest, qui faciliteront également l’accès aux sites de prélèvements sur affleurements et puits. Une partie des travaux se dérouleront en Australie, sur le terrain et dans les laboratoires du CSIRO à Perth.
Mots clefs: Hydrogène naturel ; interactions fluides-roches ; croûte précambrienne ; modélisation
- Directeur de thèse Prof. Eric DEVILLE, IFP School, ORCID : 0000-0002-5908-5796
- Ecole doctorale ED 398, Géosciences, ressources naturelles et environnement, Sorbonne-Université
- Encadrant IFPEN Dr Olivier SISSMANN, ORCID : 0000-0001-9372-1779
- Localisation du doctorant IFPEN, Rueil-Malmaison (Paris), France
- Durée et date de début 3 ans, début au cours du quatrième trimestre 2024 (4 novembre)
- Employeur IFPEN
- Qualifications Master en Sciences de la Terre
- Connaissances linguistique Anglais niveau B2 (CECR)
- Autres qualifications Bases en géologie, minéralogie, modélisation numérique
Pour postuler, merci d’envoyer votre lettre de motivation et votre CV à l’encadrant IFPEN indiqué ci-dessous