Evolution du trait de côte et progression de l’érosion en contexte transgressif – exemple du dernier cycle glaciaire-interglaciaire du Golfe de Corinthe (Grèce)

Statut

En cours

Disciplines scientifiques

Informatique et Sciences de l'Information

Direction de recherche

Sciences de la terre et technologies de l’environnement

Site de rattachement

Rueil-Malmaison

La problématique de l’érosion côtière, ou du recul de la ligne de côte, est aujourd’hui au cœur des préoccupations sociétales. Comment les fleuves et rivières vont-ils ajuster leurs profils en réponse à la remontée des mers ? Jusqu’où la côte va-t-elle remonter dans les terres ? Comment les apports sédimentaires peuvent-ils moduler l’érosion côtière ? Ces questions majeures vont profondément affecter les générations à venir. Dans l’objectif de mieux caractériser les processus affectant l’évolution des côtes (mécanismes de contrôle et taux/vitesse), il est possible de travailler sur des exemples fossiles, dans « l’ancien », pour comprendre les mécanismes et leurs interactions, puis les formaliser. Le Golfe de Corinthe est un laboratoire naturel idéal pour aborder cette problématique puisqu’il permet une étude sur différentes échelles de temps (historique à géologique), tout en analysant l’intégralité du profil depuis les zones en érosion jusqu’aux zones en dépôt les plus distales (« source-to-sink »). Ce bassin peut être également considéré comme un bon analogue car les vitesses de remontée du niveau marin dans les temps « anciens » sont du même ordre de grandeur que ce que l’on connait actuellement. 
L’objectif de ce travail sera de comprendre et formaliser les mécanismes d’action / rétroaction entre la dynamique de l’érosion côtière et celle de l’érosion continentale sur des échelles de temps allant de l’échelle historique à l’échelle géologique. Il s’agit de restaurer les architectures des dépôts sur les derniers 500 ka en emboitant les échelles de temps (du millier d’années à la centaine de milliers). Un travail à haute résolution sera effectué sur les derniers 12 ka afin de remonter jusqu’à la période historique. Ces architectures et bilans sédimentaires seront confrontés à l’étude géomorphologique, ce qui permettra ensuite de faire le lien entre les processus, leurs interactions, les facteurs les contrôlant et de quantifier ces phénomènes. A terme, ce cas de référence et les descripteurs associés pourront servir à formaliser de nouveaux codes numériques pour modéliser l’évolution du trait de côte en lien avec une remontée du niveau de la mer et/ou d’un changement de la dynamique de l’érosion dans les bassins versants.

Mots-clés : Erosion, Climat, Source-to-sink, Corinthe, trait de côte, Holocène, Pléistocène

Contact
Encadrant IFPEN :
Dr Sebastien ROHAIS
Doctorant(e) de la thèse :
Promotion 2022-2025