Statut
Disciplines scientifiques
Direction de recherche
Sciences de la terre et technologies de l’environnement
Site de rattachement
Rueil-Malmaison
Comprendre et prévoir la variabilité climatique est un défi scientifique majeur, en particulier en Afrique, reconnue par le GIEC comme l'un des continents les plus vulnérables aux changements climatiques. L'intérêt principal réside dans la façon dont les températures, les précipitations, l'activité des incendies et l'érosion des sols évolueront avec l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre. De ce point de vue, la reconstruction des événements climatiques et environnementaux abrupts qui ont ponctué l'histoire récente du continent africain est d'un intérêt primordial pour mieux comprendre la réponse du climat africain et des écosystèmes aux influences à la fois externes et internes. Les études passées ont montré que le climat africain, en particulier la mousson, peut réagir rapidement aux changements graduels de l'insolation. Cependant, de nombreuses questions demeurent sans réponse, telles que la chronologie et l'expression spatiale des perturbations majeures passées associées à la déglaciation et à la Période Humide Africaine. L'objectif de cette recherche doctorale est d'utiliser la matière organique préservée dans trois séquences sédimentaires du Cameroun pour caractériser et quantifier les changements climatiques et les impacts anthropiques au cours des 28 derniers milliers d'années, notamment en ce qui concerne la température, les précipitations, l'érosion des sols et l'activité des incendies. Ces carottes représentent quelques-unes des rares archives sédimentaires sur le continent africain couvrant la déglaciation et l'Holocène. Le candidat travaillera à caractériser les sédiments, puis à développer des enregistrements stratigraphiques basés sur une boîte à outils géochimique organique étendue, comprenant éventuellement : Rock-Eval, les glycérol dialkyl glycérol tétraéthers (GDGTs) et le δD des composés pour l'évaluation quantitative des températures continentales, des précipitations et de l'érosion, le lévoglucosane en tant que proxy de la dynamique des incendies passés, et le coprostanol en tant qu'indicateur de la présence humaine. La recherche inclura des travaux en laboratoire de géochimie organique, éventuellement des travaux sur le terrain (selon le candidat) et des interactions fréquentes avec des chercheurs d'autres institutions (sédimentologues, géochimistes minéraux et archéologues) impliqués dans ce projet interdisciplinaire.
Mots clefs: Géochimie organique, changements environnementaux, Climats passés en Afrique
- Directeur de thèse Prof. Guillemette MÉNOT, LGLTPE-ENS de Lyon, ORCID : 0000-0003-2423-8294
- Ecole doctorale ED 341 E2M2, École Normale Supérieure de Lyon, Université de Lyon
- Encadrant IFPEN Dr David SEBAG, ORCID : 0000-0002-6446-6921
- Localisation du doctorant École Normale Supérieure de Lyon (LGLTPE), Lyon, France
- Durée et date de début 3 ans, début au cours du quatrième trimestre 2024 (4 novembre)
- Employeur IFPEN
- Qualifications Master en Sciences de la Terre, Environnement, Chimie
- Connaissances linguistiques Anglais niveau B2 (CECR)
- Autres qualifications Réalisations académiques, Expériences de recherche antérieure (stages), intérêt à travailler dans un environnement de recherche multidisciplinaire, facilités de communication
Pour postuler, merci d’envoyer votre lettre de motivation et votre CV à l’encadrant IFPEN indiqué ci-dessous.