Ce travail s’inscrit dans un projet réunissant deux laboratoires de l’Université de Lorraine (LCPME) et IFPEN. Le projet vise à quantifier l’efficacité de traitements biocides pour des applications en géothermie. En effet, le développement de bactéries et la formation de biofilms dans les roches impactent fortement les rendements des installations géothermiques (entretien, cout de maintenance, efficacité énergétique). Afin de combattre les effets délétères liés à la présence de biofilm, des solutions biocides sont utilisées.
Cependant, jusqu’à aujourd’hui, leur efficacité est testée en fioles fermées sans aucune prise en compte de composantes dynamiques telles que la dispersion ou l’adsorption du biocide. De plus, ces tests n’intègrent aucunement l’aspect dynamique de la formation ou de la destruction du biofilm. Les liens entre ces phénomènes et la dynamique des fluides dans les milieux poreux ne sont donc pas élucidés.
Dans ce contexte, les cinétiques de formation et de destruction du biofilm seront suivies au sein de trois dispositifs expérimentaux mettant en œuvre des approches micro-fluidiques et des milieux poreux réels. Cette approche multi-échelle permettra de mieux comprendre la problématique des biofilms en milieu poreux et d’établir des prédiction de pertes de charge grâce à la construction d’un modèle physique de colmatage.
