Statut
Disciplines scientifiques
Direction de recherche
Catalyse, biocatalyse et séparation
Site de rattachement
Lyon
Les catalyseurs sont très souvent composés de phases actives à base d’éléments métalliques (platinoïdes, cobalt, nickel...) considérés comme stratégiques en raison d’une tension induite par un usage croissant dans de multiples secteurs (industrie chimique, stockage d’énergie, électrolyseurs...). Aussi, la quête d’une économie circulaire soulève de nouveaux défis scientifiques, tels que la compréhension à l’échelle moléculaire des phénomènes impliqués dans des étapes clefs des procédés de recyclage des métaux de catalyseurs. Dans le contexte des catalyseurs hétérogènes supportés, des mécanismes chimiques complexes de lixiviation de métaux en surface d’un support oxyde, sont mis en jeu.
En choisissant le cas stratégique du métal cobalt déposé sur le support alumine, ce projet de thèse a pour objectif de rationaliser cette connaissance, en mettant en œuvre des méthodes basées sur la modélisation moléculaire quantique pour appréhender deux enjeux scientifiques majeurs. D’une part, la modélisation visera à déterminer la nature des espèces oxydes de cobalt en interaction avec la surface d’alumine, générées durant le prétraitement thermique précédant l’étape de lixiviation. D’autre part, les mécanismes de ruptures des liaisons chimiques (Al-O-Co), mis en jeu lors de la lixiviation des espèces oxydes de cobalt, seront étudiés. Pour cela, différents niveaux de modélisation seront employés : la théorie de la fonctionnelle de la densité, pour la détermination des espèces de surface, la dynamique moléculaire ab initio (biaisée ou non) et éventuellement des modèles Machine Learning, pour identifier les mécanismes chimiques. Les résultats devraient apporter de nouveaux éléments pour bâtir une stratégie d’éco-conception orientée notamment via le choix d’une nanostructure optimale du support.
Cette thèse fera partie d’un programme scientifique s’inscrivant dans le cadre du Laboratoire Commun de Recherche IFPEN-ENS de Lyon. Le doctorant bénéficiera de l’expertise complémentaire des deux organismes sur ces systèmes et méthodologies. 3 publications antérieures du domaine :
A. Hühn et al. ACS Catal. 11 (2021) 11278. https://doi.org/10.1021/acscatal.1c02135
R. Réocreux et al. Nature Communications 10 (2019) 3139. https://doi.org/10.1038/s41467-019-10981-9
K. Larmier et al. Angew. Chem. Int. Ed. 54 (2015) 6824. https://doi.org/10.1002/anie.201502069
Mots-clefs: site actif, cobalt, alumine, simulation quantique
- Directeur de thèse Dr. Pascal RAYBAUD, IFPEN. ORCID : 0000-0003-4506-5062
- Co-directeur de thèse Dr. Carine MICHEL, LCH-ENS-Lyon. ORCID : 0000-0002-4501-7194
- Co-encadrant IFPEN Dr. Manuel CORRAL VALERO. ORCID : 0000-0002-4457-3914
- Ecole Doctorale Ecole Doctorale de chimie de Lyon (ED 206), ENS Lyon
- Lieu IFP Energies nouvelles (Solaize) et ENS Lyon, France
- Durée 3 ans, démarrage à l’automne 2025
- Employeur IFP Energies nouvelles
- Qualification Master 2 en catalyse, chimie théorique, chimie physique, sciences des matériaux. Grandes écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées en chimie.
- Connaissances linguistiques Français ou Anglais courant, motivation pour apprendre le Français
- Autres qualifications Un langage informatique ou de scripting est un atout important
Pour candidater, envoyer une lettre de motivation et un CV à Pascal RAYBAUD, pascal.raybaud@ifpen.fr